L'étrange blogue - Mot-clé - natureQuantité de choses.2023-03-19T13:28:27+01:00urn:md5:fb50d20b38a88adda5c20f24ab7f22e1DotclearDix minutesurn:md5:86ec4942275aead25490834bb7ad9a132010-11-27T02:15:00+01:002010-11-27T02:31:01+01:00ACarbresmarchenaturepromenadestationnementToulousetrajetvillevoiture <p>Généralement, les amis qui me rendent visite se plaignent du stationnement. Je peux les comprendre. Les places sont rares, dans le quartier, et les sens uniques impitoyables pour qui cherche à tourner sans trop s'éloigner. Après deux ans et demi, je continue à perfectionner mes techniques de ronde.</p>
<p>Au pire, quand je n'ai pas envie de chercher, il existe, à dix minutes de marche, un parking gratuit où l'on trouve presque tout le temps de la place. Je conseille à mes amis de s'y garer. « C'est loin. Je ne sais pas comment tu fais. Je ne pourrais pas. » m'a-t-on dit.</p>
<p>Différentes notions du confort. C'est certes un confort de se faire tirer par un moteur à essence jusqu'au pas de sa porte. Mais je crois que c'en est un au moins aussi grand de s'arrêter de l'autre côté de la Garonne en sachant qu'on va avoir à soi, obligé, un petit morceau d'espace-temps pour déambuler sous la frondaison des hauts arbres du Cours Dillon ; traverser le Pont-Neuf où s'offre un des plus beaux panoramas de la ville ; fouler les quais de la Daurade en se retournant vers le pont dédoublé par les eaux… Si on se plaint de ces dix minutes, de quoi va-t-on se satisfaire ? Du même temps passé devant le net ou la télé ?</p>
<p>Il y a autre chose que la beauté des lieux. Une odeur d'humus sur le Cours Dillon. Un froid piquant sur les joues, des cheveux en vrac. Des jambes rendues à leur utilité. Un rappel de ce que l'on est. C'est difficile à exprimer ; peut-être est-ce antérieur aux mots dans l'histoire de l'espèce ; peut-être aimons-nous marcher sous des arbres près d'un cours d'eau en reniflant des feuilles pourries. Combien est ridicule le citadin cherchant à garder contact avec le peu de nature qui lui reste.</p>Souriresurn:md5:b254e7d6742bdff08835652b8d8f0a542008-04-26T00:47:00+02:002009-03-21T14:16:18+01:00ACÉcriturefictionnaturepoésieécriture<p>Vers de terre</p> <p><br />Les lampions éternels des jonques intemporelles<br />
Un jour ne brilleront plus<br />
Le chant céleste du réel<br />
Se sera tu<br />
Que seras-tu<br />
Soleil froid<br />
Sans nos sourires brûlant de toi ?<br />
Nos sacrifices et nos brasiers<br />
N'ont pas aidé<br />
Et les sourires d'espèce déchue<br />
Tournés au ciel, blancs comme toi<br />
Loin de ta vue<br />
Et sous la terre et dans le bois<br />
Sous tes rayons mon sourire blanc<br />
Dans les orbites un brin de lierre<br />
Une souris<br />
Au fond du crâne un peu de pluie</p>L'appel du bancurn:md5:2acf1ab2c67a5042b449b19bcdc402fe2007-03-16T00:39:30+00:002007-10-06T23:24:26+00:00ACnatureToulouse<p>… où l'on s'élève la tête à la force des jambes.</p> <p>Les beaux jours reviennent.</p>
<p>La phrase, d'une banalité désarmante, n'en est pas moins réconfortante.</p>
<p>Voilà une petite semaine qu'en sortant du train, le soir, je ne me dirige plus chez moi. Je bifurque par le souterrain qui conduit à la médiathèque et j'escalade les hauteurs de Jolimont.</p>
<p>Il faut dire, aussi, qu'après quelques mois passés à ne plus compter mes heures de boulot afin de terminer un gros projet à temps (c'est fait !), j'ai décidé de ramener mes horaires à un niveau normal et de souffler un peu. Et de profiter, donc, des beaux jours qui reviennent.</p>
<p>Arriver dans le quartier de l'observatoire en venant du centre-ville est une expérience assez déconcertante. En deux minutes, on passe de l'agitation, du bruit et des odeurs des boulevards au silence absolu de rues résidentielles à flanc de colline. On passe d'immeubles noircis par les échappements à de jolis pavillons disparates entourés de jardins bien entretenus. On passe, en quelques mètres de dénivelé, du gasoil à l'oxygène, aux odeurs de verdure et de terre. Toulouse est la métropole française la moins densément peuplée (ce qui pose d'ailleurs des problèmes d'urbanisme) et ce quartier, à deux pas du centre, en est l'exemple frappant. De tous les quartiers de Toulouse, c'est celui où je préfèrerais vivre, bien plus encore que dans les plus beaux immeubles du vieux centre.</p>
<p>En attendant, comme un rituel, certains soirs, je gravis la longue rue en pente raide qui aboutit aux jardins de l'observatoire. Je l'ai déjà dit mais il faut le répéter : là-haut, l'air n'a rien à voir. On prend plaisir à respirer. La fraîcheur, les odeurs… On a soudain conscience de ce que cet acte réflexe vital peut avoir d'agréable.</p>
<p>Puis il y a le plaisir des oreilles : un silence ponctué de petits bruits, le titutitutitu d'un troglodyte, une voiture qui passe lentement, quelques notes de musiques, quelques cris d'enfants et un peu de rap qui s'échappe d'une fenêtre de la MJC.</p>
<p>Pour compléter le tableau, les bâtiments de l'observatoire ajoutent à l'ambiance particulière du lieu : hors des pelouses surgissent les étranges coupoles des téléscopes et au milieu de tout cela, le bâtiment principal, grandiloquent avec son fronton antique et ses tourelles, incongru au milieu des parterres de fleurs et des bosquets.</p>
<p>Il ne reste alors qu'à choisir un banc et s'y poser avec un bouquin ou même, sans rien, juste pour être là et ne rien faire. Et se rappeler que le simple fait de se trouver quelque part se justifie parfois de lui-même.</p>
<p>Se poser un peu dans l'instant au lieu de passer sa vie à ne pas la vivre.</p>
<p>Les beaux jours reviennent.</p>Mangez-moi, mangez-moi, mangez-moi !urn:md5:771fe7bcdca6f88c46d6dc73718f3e0f2006-10-15T21:05:00+00:002009-03-21T13:59:11+00:00ACautomnechampignonscuisineforêtnature<p>… Où l'on répand dans le blogue une douce odeur d'humus.</p> <p>Deux dimanches que je me lève tôt pour aller gambader à la campagne, et deux fois que je me dis que je devrais faire ça plus souvent. Faudrait pas que ça devienne une habitude, ou c'est la grasse mat’ qui va me faire la gueule.</p>
<p>N'empêche. Se retrouver un dimanche matin sous les superbes frondaisons de la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Montagne_Noire" hreflang="fr">Montagne Noire</a> pour profiter de l'automne naissant et partir à la chasse aux champignons (ça court vite, ces bêtes-là), c'est une expérience hautement recommandable.</p>
<p><img src="http://blog.pnk.fr/public/oldimages/montagne_noire/amanite.jpg" alt="amanite tue-mouches dans un sous-bois" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Sans compter que cette promenade nous a fourni nos A.J.R. en culture (après le talc de la <a href="http://blog.pnk.fr/index.php/2006/10/01/33-rando-occitane">rando occitane</a>, ça devient une habitude) puisqu'elle avait comme point de départ la <a href="http://www.canaldumidi.com/Montagne-Noire/Alzeau/Alzeau.php" hreflang="fr">prise d'eau d'Alzeau</a>, principal point de captage pour l'alimentation en eau du Canal du Midi. Ce même canal et cette même eau qui coulent sous les fenêtres de la coloc à Toulouse…</p>
<p>Mais tout cela ne serait rien si cette escapade n'avait pas aussi satisfait nos A.J.R. en cèpes. Avec Vincent, on en a ramassé 1,3 kg :
<img src="http://blog.pnk.fr/public/oldimages/montagne_noire/cepes.jpg" alt="récolte de cèpes" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Que je dois d'ailleurs aller préparer tout de suite…</p>Rando occitaneurn:md5:86fff8c0b5b9d594c98a39e5044b9d542006-10-01T23:36:36+00:002007-10-06T23:24:27+00:00ACnature <p>Je ne sais pas si c'est pour se faire pardonner les retards et le manque de trains sur la ligne que je prends tous les jours, mais la SNCF a offert à tous les Toulousains détenteurs d'un abonnement professionnel l'aller-retour en train et l'inscription pour participer à la randonnée occitane à Luzenac, en Arriège.</p>
<p>Et, justement, ça faisait un moment que j'avais envie de me balader dans la campagne occitane. (Pour me faire lever à 7h15 un dimanche matin, il faut vraiment que quelque chose me motive !)</p>
<p>On y est donc allé avec Tof. Départ de Toulouse à 7h50. Arrivée… en retard. Du coup, en théorie, c'était trop tard pour faire le circuit de 22 km et on aurait dû se rabattre sur le petit parcours de 15 km. Mais on a quand même fait le grand parcours, na, parce qu'on est pas des randonneurs du dimanche ! (Enfin, si, justement.)</p>
<p>Après, une rando, le principe est assez simple : ça consiste à marcher. Donc, on a marché dans un tas de beaux petits villages reliés par des chemins parfois méchamment pentus, et néanmoins très agréables. Temps parfait, ciel bleu, 24°, une petite brise. Comme on était les derniers sur le circuit 22 km, on n'a rencontré presque personne, à part un foisonnement de lézards, de sauterelles et de crocus. Ajoutons à cela quelques bovidés, quelques équidés, un troupeau d'ovidés à cloches (ambiance <em><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Génie_des_alpages" hreflang="fr">Le Génie des alpages</a></em>), des lavoirs, des fontaines, des ruisseaux et des églises romanes, et le compte est bon.</p>
<p><img src="http://blog.pnk.fr/public/oldimages/IMG_2065.jpg" alt="Sur les hauteurs de Luzenac" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>À l'arrivée, les discours barbants ont trop tardé et on ne profitera pas du pot avant de reprendre le train. Mais on aura quand même profité d'une exposition sur le <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Talc" hreflang="fr">talc</a>.</p>
<p>Ne riez pas. À Luzenac se trouve une des premières usines de talc d'Europe, reliée à une gigantesque carrière située 1 100 mètres plus haut par un téléphérique à godets long de 6 km (on le voit assez bien sur Google Earth). Et, donc, après avoir passé la journée à plaisanter sur les probables et passionnantes utilisations du talc, on a finalement appris que ce n'était pas si risible que ça. On trouve du talc dans les plastiques recyclables, les caoutchoucs, les céramiques, les peintures, les comprimés de médicaments (le fameux « excipient »), le papier, les cosmétiques, certaines craies…</p>
<p>En bref, cette journée, en plus d'être agréablement crevante, fut aussi instructive. À refaire, mais pas tout de suite…</p>