Histoire des utopies et progrès de la société française
Déraillement
Une société a besoin d'utopies. Elle a besoin de rêve pour avancer, et ce qui paraît absurde à une époque finit souvent par aller de soi un jour où l'autre. Mais quand quelque chose allait de soi hier et n'est plus acquis aujourd'hui, où est le rêve ? Quand ce qu'on souhaite a déjà été rêvé et acquis par le passé, vers où avancer ? Vers hier ? Ça s'appelle reculer. Vers demain ? Ça pourrait empirer.
XVIIe siècle
Exploration de la planète.
XVIIIe siècle
Les Lumières, idéaux de liberté, d'égalité, de raison éclairée, d'humanisme, de science, d'éthique, de démocratie.
XIXe siècle
Construction urbaine, modernité, accès à l'éducation, industrie, démocratisation de l'énergie électrique, chemin de fer, conquête du monde, colportage de nos techniques et des nos idéaux.
XXe siècle
Démocratisation du confort moderne, droits sociaux, vote des femmes, vaccination, accès aux soins, éradications des famines et des maladies infectieuses, partage des richesses, accès universel au savoir, construction européenne, grandes institutions internationales, laïcité, paix.
XXIe siècle
Permettre à tous les travailleurs d'avoir une assiette et un toit…
Oups.
Où est-ce qu'on s'est planté ?
05 janvier 2009
Commentaires
On s'est planté il y a bien longtemps, ça date à peu près de ce moment-là:
* Vers - 600 av. J.-C. : apparition de la monnaie *
Après, ça a commencé à dégénérer. On a juste mis du temps avant de s'en rendre vraiment compte...
05 janvier 2009
Où est-ce qu'on s'est planté ? <---- Sans trop me mouiller je pense que le capitalisme outrancier, même si la réponse semble conne, et véritablement a 80 % responsable de la situation actuelle... Après évidemment il faut compter en plus sur la connerie humaine, des politiques qui ne voie que leurs culs (couvert de feuilles d'or, ou au pire de parachute dorée) et d'une certaine mauvaise fois qui caractérise bien les hauts dirigeant.
Pour 2009 je voie je voie... Encore plus de misère social, la question sur l'environnement qui stagnera, l'arrivée des OGM en france et puis tant qu'on y est des signatures d'accord entre la france et des groupuscule louche... très louche. Ces bien beaux d'injecter je ne sais combien de milliard de dollar dans les banques, quand on voie que ces dernières ont fais encore les cons avec le pognon on rigole ! Allez en dernière note plus qu'encouragente pour ce début 2009, l'Allemagne qui est l'un des pays de L'UE le plus stable économiquement parlant, a eu du mal a emprunté 7 milliard d'euros (ce n'est rien pour un état) conséquence de l'éveille des sociétés et des répercussions avec le type la dont je ne sais jamais le nom qui payée les intérêt de ses anciens clients, avec l'ouverture de compte de ses nouveaux... Les gens commences à dire et comprendre : Oui mais vous nous rembourserez comment ?
Ça va pas tarder à péter de toute façon, vue comme c'est partit, avec les lois que l'on nous imposes (ne me faite pas croire que l'on reste en démocratie, et quand bien même peu importe les votes de nos jours... Les politiques font tous dans leurs intérêt) plus la misère sociale, plus cette impression de plus en plus forte que l'on nous prend pour des cons...
Enjoy 2009 !
06 janvier 2009
L'argent ? Le symptôme du problème est le manque d'argent mais de là à affirmer que l'argent en est la cause… Non, je ne crois pas. Il est l'outil essentiel à tout commerce, et la société sans commerce, c'est chacun dans sa hutte à lutter pour bouffer. Ça a son charme deux minutes…
Parachutes dorés, corruption & co. ? C'est honteux, injuste et ça n'arrange rien, mais ça reste trop marginal pour mettre la société en danger. Qui ne s'est jamais dit que ce serait vachement cool de recevoir un centime de chaque humain sur terre et que ça ne nuirait à personne ? Ces parasites qui touchent dix millions par-ci, cent millions par-là ont mis ça en pratique. Je ne les défends pas, hein, mais il faut reconnaître qu'à l'échelle d'un pays, c'est plus écœurant que réellement nuisible.
Système financier pourri ? Oui, décomposé jusqu'à l'os, mais il y a deux façons de voir les choses. La crise fait évidemment de gros dégâts, mais est-ce qu'elle ne remet pas aussi les choses en place ? Finalement, chacun s'était inventé des liquidités qu'il n'avait pas. Tant que ces liquidités n'existent que sous la forme de lignes de crédit dans des systèmes informatiques, ma foi, je peux m'inventer un milliard de milliards sur un compte, ça ne changera pas la face du monde. (Notons que l'argent est bien la seule chose qui existe réellement dès que tout le monde y croit. C'est une mesure de la confiance.) Mais quand ces valeurs inexistantes commencent à s'infiltrer dans le monde réel, ça a le même effet qu'un niveau de carburant qui existe sur les cadrans plutôt que dans les réservoirs de l'avion : on ne transforme pas des chiffres en kérosène. Tant qu'on vole, on croit à fond à ce qui est affiché. D'ailleurs, ils disent la vérité, les chiffres, au début : tout va bien. Alors on prévoit d'emmener plein de monde et de bagages vachement loin et vachement vite. C'est l'euphorie généralisée. Jusqu'à la dernière goutte. Puis on plane un peu et finalement on réalise ce qu'on ne pouvait pas se permettre. Paf.
Le constat est dur, mais peut-on honnêtement se permettre la vie qu'on mène vu le travail qu'on fournit ? Peut-être pas. Peut-être que si on accumule tant de choses chez nous, tant de nourriture dans nos estomacs et tant de kilomètres derrière nous, c'est, sans qu'on en ait conscience, avec des euros et des dollars qui mesurent plus des promesses en l'air que de la confiance. Peut-être qu'en faisant le rapport honnête de ce qu'on donne et de ce qu'on reçoit, on s'apercevrait qu'on mérite bien moins que ce qu'on a. Dans ce cas, l'état normal de l'humain moyen serait une vie avec peu d'à-côtés. Est-ce que ma contribution globale à la société justifie ce qui m'est versé chaque mois ou est-ce que, dans un sens, je vole une partie de ce que je gagne ? En même temps, je n'arrive pas à trouver immoral de tirer la couverture à soi…
… Peut-être par peur que les images hallucinantes de Cuba soient aussi celles inquiétantes de l'utopie où chacun, de l'Afrique à la Norvège, aurait interdiction de tirer la couverture à soi.
Et merde à tout ça, à un extrême comme à l'autre. Chacun mène sa vie, pas celles des autres. L'anarchie a du bon, finalement. Entre gens raisonnables.
07 janvier 2009
La monnaie a été créée pour éviter les conflits. Lisez Albertini : Des Sous et des Hommes, et vous n'aurez plus jamais les nerfs contre la monnaie.
Alors, si ce n'est pas la monnaie, c'est le système qui la gère, le capitalisme ? Ben, le capitalisme, tant que c'est géré intelligemment, c'est une bonne chose : tu crées un produit, tu le vends et si tout va bien, tu fais un bénéfice dessus redistribué à la valeur travail et aux investisseurs. Bien géré, donc, ça roule (avec quelques petits arrangements, de-ci, de-là).
Bon, alors où est le problème économique ? Dans l'apparition de richesses immatérielles : la Bourse. Ca peut être une bonne petite chose mais ça a le tort de créer de la richesse sur rien, donc si le rien se casse la gueule, ça aspire à lui tout ce que ça a pu créer quand ça marchait. Et bang la dèche, pour paraphraser Coluche.
Faut pas croire, le noeud du problème, c'est la Bourse et sa capacité à créer du vide en lui donnant de la valeur...
A cela, on ajoute des problèmes écologiques déterminants : gestion de l'approvisionnement en pétrole, en gaz, en l'uranium, en eau, etc. et vous avez le bordel à différents endroits de la planète, rajoutant à la gabegie ambiante.
Ah, et dernier truc, Atv, ton résumé dans ton billet, il est très ethno-centré. Au Japon, pour ne prendre qu'un exemple au vol, au XIXè siècle, la première moitié même : l'objectif était de tenir encore le pays refermé sur lui-même en boutant les étrangers dehors. Ensuite, ils ont cherché à rattraper les Occidentaux pour éviter d'être colonisés. Leur soif d'expansion territoriale, elle date des années 1930. Donc, ça n'est pas global comme vision, ce que tu énonces.
Et je ne suis pas d'accord, encore, sur l'anarchie. L'anarchie est inapplicable, quoi qu'on en dise. Ce ne sont que des idéaux. Je préfère avoir du savoir-vivre que de me référer à une doctrine (d'autant plus que celle-là clame "Ni Dieu, ni Maître"... Le serpent qui se mord la queue). On est toujours border-line sur certains sujets, à un moment dans la vie, et il faut du savoir-vivre pour les gérer tout en ne foulant pas au pied ses aspirations.
Pour le XXIè siècle, je verrai bien en recherche globale : l'Autre. Pour que de nouveau on se comprenne et se respecte.
07 janvier 2009
D'où le titre du billet.
Bien sûr ! D'où ma remarque « entre gens raisonnables », chose impossible à l'échelle d'une société. L'anarchie est quand même possible au sein d'un petit groupe de gens qui sont sur la même longueur d'onde.
Dans l'ensemble, je suis d'accord avec ce que tu dis.
07 janvier 2009
Purée, je me réveille 24 heures trop tard... Emballé par le sujet, j'en ai oublié le titre en ne m'occupant que du contenu... L'air con mais pas con mais l'air d'un -beau- con :D
08 janvier 2009
:/ on finira bien par s'en sortir par un moyen ou par un autre ... mais c'est clair que quand on reçoit sa fiche de paie à la fin du mois et qu'on en retire toutes les dépenses obligatoires ... ça fait mal au coeur !!
10 janvier 2009
Plantage: Surpopulation, aucune auto-régulation de la race humaine. On voit comment un certain nombre de grandes civilisations se sont plantées dans des temps reculés.
Démocratiser l'accès au confort, c'est génial, mais quand on n'a pas les moyens matériels et naturels pour le faire, on voit à quel désastre écologique et surtout à quelles inégalités de fait tout ça nous conduit.
23 janvier 2009