La raison voudrait que vous soyez chez vous. Mais vous n'en pouvez plus, vous avez besoin de regarder le ciel en face, de comprendre pourquoi il vous appuie dessus comme ça, d'où viennent ces tons inhabituels, orange, vert-de-gris, et cette lueur électrique qui irradie. L'air vous enrobe, visqueux. Vous ne savez plus bien si la brise vous apaise ou si elle vous achève. Une sueur épaisse parcourt l'arête de votre nez.

Même les hirondelles ne crient plus, elles que vous avez vu tourner pendant des heures sous un soleil brut.

Quelque chose va arriver. Quelque chose doit arriver. Tout le monde l'attend désormais.

berges.jpg

C'est proche ; les dernières murailles tombent ; la ville se fige.

immeubles-soleil.jpg

Le présent semble soudain figurer l'après.

bazacle-yeux.jpg

Tout sera submergé. Tout va disparaître. Il n'y a déjà plus grand chose.

rue-porte.jpg

Des herbes accrochées aux façades rappelleront le niveau des eaux. Ne subsisteront qu'elles.

herbe-gouttiere.jpg

Et quelques communautés étranges…

grille-stickers.jpg


Bref, tout ça pour dire : est-ce que ce foutu orage va bien vouloir éclater, qu'on respire un peu ? La fin du monde est secondaire.

(Photos prises ce soir le long de la Garonne.)