Peter Parker, comme je te comprends.

Il t'arrive un truc super cool, comme ça, du jour au lendemain, tu peux valdinguer au milieu des buildings, tabasser des bad guys, te la péter devant les nanas… Et puis y'a quand même un truc qui te travaille. Cette connerie que t'a dite ton oncle. De grands pouvoirs entraînent de grandes responsabilités. Bullshit ou pas ? Ça te travaille.

Comme je te comprends. Car figure-toi que moi aussi, je fais dans la toile. Dans le web. Et qu'il m'est tombé un truc dessus.

Depuis hier, ce blog est lu.

Il était déjà lu avant, par plein de gens très bien. Seulement, depuis lundi, il est LU. Ces derniers jours, un billet s'est fait twitter, facebooker et même lemouver dans tous les sens, démontrant du coup une partie de son propos. Pourtant, cette gloire de poche (pour faire suite aux partis de poche très en vogue) consacre un article finalement peu représentatif de ce blog — article que je classerais poétiquement dans la catégorie « la blogosphère se renifle le trou de balle », option racolage. (Un confrère blogueur me disait tout à l'heure que les billets qui ont du succès ne sont jamais ceux dont on est le plus fier.) En même temps, mon audience a littéralement explosé.

Qu'en faire ? Qu'en faire ? Me voilà donc, joie, un peu Spiderman sur les bords. Est-ce une responsabilité ? Un mini pouvoir, probablement.

Que dire ? Comment utiliser toute cette attention ? Je pourrais dénoncer des injustices. Ou bien, écrire des choses si joyeuses qu'elles plongeraient mes lecteurs dans un bonheur presque insupportable. Voire, vous éclairer sur les mystères du monde ! Résoudre les guerres.

Faut voir. Ce serait du boulot. Eh.

Je vais plutôt me contenter de continuer à bloguer comme avant. Peter Parker, t'as que ça à foutre de ta vie, de chasser les méchants ?

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Photo : davitydave